Herman II de SALM

Herman II de SALM

Masculin

Information Personnelle

  • Nom Herman II de SALM 
    Genre Masculin 
    Description physique Un écu de gueules à deux saumons adossés d'argent accompagnés de 7 croisettes d'or 
    Etat - Titre ou Situation Comte de Salm 
    Image
    de SALM_Hermann_Img.jpg
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    Origine de la donnée MERESSE PHILIPPE 
    Origine de la source Le grand dictionnaire historique ou le mélange curieux de l ...Volume 9 et Page n°99 
    Origine de la source Mémoires de la Société d'archéologie lorraine et du Musée ... Volume 40 page n°83 
    Rubrique libre ascendance incertaine 
    Notes 
    • #Générale#Hermann II ; Comte de Salm ; mort entre 1135 et 1138 ; x Agnès de Montbéliard - Bar, riche héritière de la région, qui apporte les terres vosgiennes de la famille, dont le futur Comté de Salm en Vosges et celui de Blâmont ; (de son premier époux, Agnès continue souvent d'utiliser le nom, si bien qu'elle est connue sous les noms d'Agnès de Langenstein, ou d'Agnès de Pierre Percée, ou encore simplement de Comtesse Agnès ; il semblerait qu'elle ait peu apprécié son second époux Hermann II, et ait eu des réticences à porter son nom) ; dont Hermann III, mort prématurément et sans postérité ; Henri Ier, qui suivra ; Thierry, abbé de Saint Paul de Verdun
    ID personne I79700  Généalogie Méresse et Facon
    Dernière modif. 9 nov 2024 

    Père Herman Ier de SALM,   n. vers 1035, ?, ?, , ?, ?, Trouver tous les individus avec un évènement dans ce lieud. 28 sept 1088, ?, ?, , ?, ?, Trouver tous les individus avec un évènement dans ce lieu (Âgé de ~ 53 ans) 
    Mère Sophie de RHEINEKE,   n. vers 1035, ?, ?, , ?, ?, Trouver tous les individus avec un évènement dans ce lieud. Estimé 1059, ?, ?, , ?, ?, Trouver tous les individus avec un évènement dans ce lieu (Âgé de ~ 24 ans) 
    ID Famille F6239  Feuille familiale  |  Tableau familial

    Famille Agnes de BAR 
    Notes 
    • #Générale#C'est un fort beau mariage que celui qui unit Hermann II de Salm et Agnès de Montbéliard.

      Le marié est Comte de Salm, c'est à dire : de Salm en Ardenne, et il est apparenté aux Comtes de Luxembourg. Cette noble ascendance est cependant peu de chose en comparaison de celle de la mariée, qui descend d'une sœur d'Hugues Capet, premier Roi capétien de France, et qui amène de nombreuses possessions lorraines.

      A la suite de ce mariage, les terres des Salm vont du Luxembourg jusqu'en Lorraine, pas sans discontinuité cependant. Cette maison est à son apogée, elle est liée à maints rois, évêques, Papes et Empereurs. Pour le détail, cher lecteur, je te renvoie aux tableaux généalogiques publiés en annexe. Il suffit ici que je te dise, pour résumer l'affaire, qu'à l'époque qui nous occupe le Salm joue dans la cour des grands.

      Qu'on en juge : en 1121, Hermann II est chargé d'une ambassade à Rome. Il est l'envoyé de son cousin Guillaume, Comte de Luxembourg. Et le Pape auprès duquel il se rend et Calixte II, oncle de sa femme Agnès. Il s'agit de déposer une pièce d'or sur l'autel de Saint Pierre ; un an avant cela, Etienne de Montbéliard avait été nommé évêque de Metz et cardinal par son oncle le Pape, cela aide d'avoir de telles relations.

      Agnès est veuve du Comte Godefroi de Langenstein, un premier mari très aimé, dont elle continuera de porter le nom après son veuvage et son remariage. Elle en a hérité le château de Langenstein, dans lequel elle a fait creuser un puits. Après ce creusement, un exploit technologique qui impressionna fort à l'époque, le château de Langenstein devint le château de Pierre Percée, résidence favorite d'Agnès. De ce premier mariage, Agnès a trois enfants, dont le petit Guillaume, qui meurt jeune et qui est enterré à Raon les Leau.

      Il importe de parler des frères d'Agnès, qui joueront un rôle important dans cette histoire. Ils sont cinq, tous plus ambitieux les uns que les autres :
      - Thierry II, Comte de Montbéliard
      - Frédéric 1er, Comte de Ferrette et d'Amance
      - Renaud 1er dit le Borgne, Comte de Bar, de Mousson, de Briey
      - Etienne de Bar évêque de Metz
      - Louis, Comte de Mousson
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      Les conflits du temps
      A cette époque, de nombreux conflits agitent la noblesse et la haute Eglise, et retentissent les uns sur les autres. Sans chercher à tout démêler (on en sortirait pas), notons que nous trouvons, en gros, deux camps :
      - d'un côté de duc Simon 1er de Lorraine, d'une ancienne dynastie évincée ; c'est le demi-frère du roi Lothaire
      - de l'autre Albéron de Montreuil, archevêque de Trêves ; Etienne, évêque de Metz ; Renaud 1er, Comte de Bar
      Hermann II de Salm choisit le camp du duc Simon, c'est à dire celui de la famille royale, et non celui de ses propres beaux frères.

      Louis Schaudel estime que ce choix résulte d'un calcul : Hermann II aurait choisi les alliés qu'il estimait les plus à même de lui apporter de l'aide pour conquérir la couronne du Luxembourg.

      Celle-ci était aux mains de Conrad II, un jeune homme d'une vingtaine d'années, de santé fragile, dont on ne se gênait pas pour anticiper la mort et la succession. Etant donné qu'il n'avait pas d'enfants, la voie était libre, et chaque cousin faisait valoir des arguments plus ou moins valables. La plus proche parente de Conrad II était une fille, Ermenson. Ce qui permettait à Hermann II, parent moins proche mais appartenant au sexe supérieur, de rester dans la course.

      Hermann II estimait avoir de bonnes chances de la gagner, car il venait d'entrer (à peu près) dans la famille du roi Lothaire, ce qui n'est pas rien. Certes, le lien de parenté n'était pas très proche, mais quand même :

      Hermann II a pour frère Otton Comte de Rhineck et Comte palatin, l'un des tout premiers seigneurs de la cour du roi ; Otton est l'époux de Gertrude de Nordheim, elle-même sœur de Richenza, épouse du Roi Lothaire II qui devient Empereur le 4 juin 1133. Lothaire est le demi-frère de Simon de Lorraine, ce qui explique qu'Hermann II choisisse le camp de ce dernier contre ses propres beaux-frères.

      Quand on a de telles relations, cela vaut le coup de pousser ses pions. Dans les années 1128 et suivantes, Hermann II semble ne pas lâcher Lothaire d'une semelle. Schaudel le suit à la trace en une vraie quête policière, se faisant un indice des documents sur lequel il appose sa signature comme témoin. Hermann passe la Noël 1128 à Worms, où son cher Lothaire tient assemblée. Puis, il l'accompagne à Strasbourg, à Cologne, à Duisbourg ; puis à nouveau à Strasbourg l'année d'après ; puis à Liège en 1131.

      Quel événement ! Figurez vous que le roi Lothaire et la reine Richenza reçoivent le pape Innocent II !

      Le 11 avril, ils sont à Stavelot, le 19 à Trèves.

      Hermann a intérêt à ne pas lâcher le roi, car l'ennemi veille : Etienne de Metz, l'évêque, est lui aussi présent auprès du roi. Et ainsi de suite jusqu'en 1135, année où nous perdons la trace d'Hermann. On ne trouve plus sa signature sur les actes. Il y a donc lieu de penser qu'il est mort, d'autant plus qu'en 1136, quand Conrad II de Luxembourg décède, sa cousine Ermensson obtient sans difficulté le trône pour son fils Henri.

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      Le siège de Pierre Percée.
      Les conflits que nous venons d'évoquer sont éloignés dans l'histoire, et le lecteur pourrait les croire anecdotiques.

      Or il n'en est rien. Il y a eu des guerres de grande envergure, avec les conséquences habituelles sur la population. A une époque, le Duc Simon s'est emparé des châteaux de Mirebaux, Fauquemont, Denoeuvre, qui sont ensuite repris par l'évêque Etienne assisté du Comte de Bar son frère.
      A quel moment de ces hostilités se situe le siège de Pierre Percée, l'histoire ne le dit pas, mais la mémoire populaire garde le souvenir de terribles événements.

      Les archives de l'Episcopat de Metz les présentent ainsi :

      "Le château de Pierre Percée, appartenant aux Comtes de Salm, était alors la terreur du pays parce qu'il servait de retraite à des brigands qui faisaient mille ravages dans les campagnes et arrêtaient les voyageurs.

      Etienne en forma le siège, dressa trois forts autour de la place pour empêcher d'y faire entrer ni vivres ni secours. Il la tint ainsi investie plus d'un an et la força de se rendre."
      Donc, à en croire Monseigneur l'évêque, le château de sa sœur serait un repaire de brigands … nous reconnaissons là le prétexte habituel utilisé par l'Eglise quand elle veut porter la guerre chez un seigneur.

      D'après la légende, la Comtesse Agnès fut tuée au cours du siège de Pierre Percée, peut être en 1148. Elle fut enterrée au cimetière de Raon les Leau par Isembaut, ermite de La Maix. Elle serait morte de blessures reçues dans un combat avec les gens de l'évêque de Metz sur un rocher dit "La Pierre à Cheval". Les troupes ennemies occupaient tous les environs, et, pour inhumer son corps en terre sainte, on fut obligé de traverser toutes les forêts pour arriver au village de Raon les Leau avec une bien faible escorte.

      La Comtesse Agnès serait donc enterrée là, près de son fils Guillaume.

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      Dernières années de la Comtesse Agnès
      Si la Comtesse Agnès a vraiment été tuée lors du siège de Pierre Percée, je ne saurais l'affirmer, mais, ce qui est sur, c'est que les accusations de son frère l'évêque sont totalement ridicules.

      Loin d'être une seigneuresse brigande, c'était une digne et pieuse femme, qui participa à la fondation de l'abbaye de la Haute Seille, dota généreusement celle de Saint Sauveur, fit à l'Eglise d'autres dons -les archives en gardent mémoire si leur bénéficiaire les a oubliés-, et aimait à se remémorer le souvenir de son premier mari et de leur fils défunt Guillaume, auprès duquel elle voulut être enterrée.

      Elle paraît avoir peu apprécié son second mari Hermann de Salm, dont elle évitait de porter le nom et les titres. Elle resta toute sa vie Agnès de Langenstein, Agnès de Pierre Percée, voire même, simplement, la Comtesse Agnès, comme elle se dénommait volontiers dans les actes qu'elle signait. Il n'y a donc pas de raison de penser qu'elle suivait son second mari dans le conflit qui opposait ce dernier à ses frères. Si l'évêque de Metz a continué la guerre contre Agnès après son second veuvage, c'est qu'il y trouvait avantage.

      Le successeur de la Comtesse Agnès fut son fils, Henri, 1er, qui eut des démêlés avec l'Eglise, comme ses prédécesseurs et successeurs. Il mourut vers 1170 et laissa deux fils :
      - Henri II, souche des Comtes de Salm en Vosges
      - Ferry, souche des Salm en Ardennes.
      C'est donc environ à partir de 1170 que l'on peut parler, en Vosges, d'un pays de Salm ayant une existence propre.
    Enfants 
    +1. Henri Ier de SALM
    ID Famille F5654  Feuille familiale  |  Tableau familial
    Dernière modif. 9 nov 2024 


 

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