Généalogie de la famille Méresse - Facon

Notre Généalogie Familiale

Leuthard II DE PARIS

M


Générations:      Standard    |    Vertical    |    Compact    |    Boîte    |    Texte seul    |    Ahnentafel    |    Roue d'ascendance    |    Médias

Génération: 1

  1. 1.  Leuthard II DE PARIS (fils de Begon Ier DE PARIS et Alpaïde ou Alpaïs DE FRANCE).

Génération: 2

  1. 2.  Begon Ier DE PARIS est né vers 0770 à ?, ?, , ?, ?, (fils de Gehrard Ier DE PARIS et Rothaide ou Rothrude MORVOIS); est mort estimé 28 oct 0816 à ?, ?, , ?, ?, .

    Notes:

    #Générale#Comte de Paris.

    Begon a épousé Alpaïde ou Alpaïs DE FRANCE vers 0808 à ?, ?, , ?, ?, . Alpaïde (fille de Louis Ier le Pieux ou le Débonnaire DE FRANCE et Ermengarde DE HESBAYE) est née vers 0793 à ?, ?, , ?, ?, ; est morte estimé 29 mai 0852 à ?, ?, , ?, ?, . [Feuille familiale] [Tableau familial]


  2. 3.  Alpaïde ou Alpaïs DE FRANCE est née vers 0793 à ?, ?, , ?, ?, (fille de Louis Ier le Pieux ou le Débonnaire DE FRANCE et Ermengarde DE HESBAYE); est morte estimé 29 mai 0852 à ?, ?, , ?, ?, .

    Autres événements:

    • Origine de la source: Histoire de la maison Royale de France Tome Ier par le Reverend Pere Anselme en 1673 Page n° 43

    Enfants:
    1. 1. Leuthard II DE PARIS
    2. Evrard DE PARIS
    3. Suzanne DE PARIS


Génération: 3

  1. 4.  Gehrard Ier DE PARIS est né vers 0740 à ?, ?, , ?, ?, ; est mort vers 0779 à ?, ?, , ?, ?, .

    Autres événements:

    • Origine de la source: Karl Ferdinand Werner: Seite 431 "Die Nachkommen Karls des Großen"
    • Rubrique libre: Fondateur de la Dynastie Giraldine ou Ingelgeride ou 1ère Dynastie d'Anjou

    Notes:

    #Générale#Gerhard I. Graf von Paris bezeugt 753-779
    -----------
    - 779

    Sohn des Grafen


    Hlawitschka, Eduard: Seite 166
    ****************
    "Die Anfänge des Hauses Habsburg-Lothringen. Genealogische Studien zur Geschichte Lothringens und des Reiches im 9.,10. und 11. Jahrhundert"

    Der Graf Gerhard I. von Paris, von dem bei dieser Zusanmmenfassung auszugehen ist, hatte kurz nach der Mitte des 8. Jahrhunderts von seiner Gemahlin Rotrud die Söhne Stephan, Leuthard und Bego sowie die Tochter Rothild

    Karl Ferdinand Werner: Seite 431 "Die Nachkommen Karls des Großen"

    Gerhard I., Graf von Paris in der Mitte des 8. Jahrhunderts, hatte von seiner Gattin Rotrud, in der man eine Verwandte Karl Martells sieht, die Söhne Stephan (sein Name erinnert an den Papstbesuch in Saint-Denis zur Zeit Pippins III. und kommt auf diesem Weger in den fränkischen Hochadel), Leuthard, Bego (auch Biggo, Beggo) und die Tochter Rothild.


    oo Rotrud

    Kinder:

    Stephan Graf von Paris
    754- 811

    Rothild
    -

    Bego Graf von Paris
    755/60-28.10.816

    Leuthard Graf von Fezensac
    760/5- 809
    Literatur:
    ----------
    Hlawitschka, Eduard: Die Anfänge des Hauses Habsburg-Lothringen. Genealogische Studien zur Geschichte Lothringens und des Reiches im 9.,10. und 11. Jahrhundert, Saarbrücken 1969, Seite 166,168 -

    Gehrard a épousé Rothaide ou Rothrude MORVOIS. Rothaide (fille de Carloman Ier D'AUSTRASIE) est née vers 0745 à ?, ?, , ?, ?, . [Feuille familiale] [Tableau familial]


  2. 5.  Rothaide ou Rothrude MORVOIS est née vers 0745 à ?, ?, , ?, ?, (fille de Carloman Ier D'AUSTRASIE).

    Autres événements:

    • Origine de la source: Karl Ferdinand Werner: Seite 431 "Die Nachkommen Karls des Großen"

    Enfants:
    1. Leuthard Ier DE FEZENSAC est né vers 0760 à ?, ?, , ?, ?, ; est mort vers 0809 à ?, ?, , ?, ?, .
    2. 2. Begon Ier DE PARIS est né vers 0770 à ?, ?, , ?, ?, ; est mort estimé 28 oct 0816 à ?, ?, , ?, ?, .
    3. Bara Ava ou Ada DE MORVOIS est née vers 0780 à ?, ?, , ?, ?, ; et est morte.
    4. Etienne DE PARIS est mort en 0816.
    5. Chrotildis DE HANDSUSEHEIN

  3. 6.  Louis Ier le Pieux ou le Débonnaire DE FRANCE est né le 16 avr 0778 à Chasseneuil-du-Poitou, 86, Vienne, Vienne, France, (fils de Charlemagne DE FRANCE et Hildegarde DE VINTZGAU); est mort le 20 juin 0840 à Ingelheim, Rpf, , Rheinland-Pfalz, Allemagne, ; a été enterré le 01 juil 0874 à Metz, 57, Moselle, Moselle, France, .

    Autres événements:

    • Origine de la source: Histoire de la maison Royale de France Tome Ier par le Reverend Pere Anselme en 1673 Page n° 42
    • Rubrique libre: + sur une ile du Rhin en aval de Mayence

    Notes:

    #Générale#Louis Ier dit le Pieux ou le Débonnaire
    (778, Chasseneuil Gironde France-20 juin 840 près de Mayence Allemagne), fut roi d'Aquitaine (781-814) et empereur d'Occident (814-840). Le règne de Louis le Pieux est marqué par de nombreuses menaces sur l'unité de l'empire carolingien légué par son père Charlemagne : les fils de Louis le Pieux se sont révoltés contre lui et il dut faire face aux raids des Vikings. Enfin, les ambitions des aristocrates s'affirment de plus en plus et menacent le pouvoir impérial durant cette période.
    C'est en tant que dernier fils survivant que son père Charlemagne lui donne le titre d'empereur d'Occident, en automme 813 à Aix la Chapelle. L'empire ne sera donc pas découpé, comme il était coutume de le faire à l'époque. En octobre 816, il est sacré par le pape Etienne IV à Reims.
    L ouis reçut une éducation brillante ; il savait le latin et le grec ; la nature lui avait donné une figure heureuse, une force corporelle extraordinaire ; il était religieux, libéral, brave, d'une probité scrupuleuse ; ses mœurs furent exemplaires ; mais, d'un caractère faible et indécis, il ne montra, dans les premières années de son gouvernement, qu'une impuissance extrême à faire le bien et une facilité déplorable à laisser faire le mal : dès lors il laissa avilir son autorité en renvoyant absous Chorson, duc de Toulouse, qui avait souscrit une capitulation honteuse.

    Charlemagne, indigné, fit venir le duc et le roi à Aix-la-Chapelle. Le premier fut condamné à mort par l'assemblée des grands ; mais l'empereur commua sa peine, et fit au jeune monarque une sage et ferme réprimande, afin de lui donner une idée plus juste de la dignité royale. Dans le même temps, Charlemagne se vit obligé de rétablir les finances du royaume d'Aquitaine, que Louis avait laissé dissiper par ses favoris. Ainsi l'on doit avouer que les vertus qui distinguaient ce monarque, fort honorables d'ailleurs, étaient peu faites pour le trône.

    Les défauts de son caractère, si funestes même dans le souverain d'un petit royaume, le furent bien davantage lorsqu'il devint le maître d'un grand empire. Cependant il est juste de montrer combien étaient difficiles les circonstances dans lesquelles il parvint à cette éminente dignité, ou, pour mieux dire, l'époque où il fut accablé de ce pesant fardeau. Plus son empire était grand, plus il avait d'ennemis à redouter, et plus il aurait été nécessaire de conserver l'unité du pouvoir ; mais non seulement les lois de Charlemagne autorisaient le partage du royaume, elles appelaient encore les assemblées de la nation à prononcer sur tous les intérêts de l'État, même sur l'ordre de succession au trône.

    C es assemblées étaient composées de deux ordres entre lesquels il existait la plus vive opposition d'intérêts et de vues. La noblesse, qui avait été longtemps le seul ordre politique du royaume, et qui n'avait appuyé l'usurpation des maires du palais que dans l'espoir de se rendre indépendante, souffrait avec une extrême impatience que le clergé fût devenu un ordre politique qui s'arrogeât la suprématie et qui prétendît disposer de la couronne.

    L es nobles préféraient la multiplicité des royaumes comme plus favorable à leurs prétentions, et consacré d'ailleurs par l'usage. Les évêques, assez éclairés pour sentir qu'une grande domination ne se conserve qu'à l'appui d'une autorité indivisible et absolue, appuyaient toutes les mesures qui tendaient à l'unité du trône. C'est entre la noblesse et le clergé réunis dans les mêmes assemblées avec des droits égaux et des projets différents, c'est au milieu des efforts faits par tous les peuples conquis pour recouvrer leur liberté, que Louis le Débonnaire fut appelé à gouverner et la France et l'empire.

    Proclamé empereur en 814, il signala le commencement de son règne par la permission qu'il accorda aux Saxons, transportés par Charlemagne dans les pays étrangers, de retourner tans leur patrie. La reconnaissance que ces peuples lui témoignèrent fit qu'il n'eut jamais à se repentir de cet acte de clémence ; mais, à la même époque, il déploya, dans d'autres circonstances, une sévérité peut-être inutile et qui n'était pas dans son caractère.

    A peine Charlemagne avait-il cessé de vivre que Louis obligea ses sœurs à se retirer dans des couvents, afin d'éviter les intrigues du palais ; qu'il fit crever les yeux à plusieurs de leurs amants, et qu'il consacra à la vie religieuse les derniers fils de Charlemagne, dont les factieux pouvaient s'appuyer pour causer du trouble dans l'État. Il ne déploya pas moins de fermeté contre le pape Pascal Ier, qui, ayant osé se faire sacrer sans avoir obtenu, suivant l'usage, l'agrément de l'empereur, encourut toute sa disgrâce. Ce monarque menaça même les Romains des plus terribles châtiments si jamais ils se portaient à de semblables attentats.

    Ainsi, loin de renoncer au droit de confirmer les papes, Louis le consacra tellement que, plusieurs années après, Grégoire IV ne voulut pas être installé sans que l'empereur eût confirmé son élection. Bernard, petit-fils de Charlemagne et roi d'Italie, avait pris les armes en 818 dans l'espoir de se faire empereur : Louis marcha contre lui à la tête d'une armée nombreuse. Bernard, intimidé, vint se jeter aux pieds de son oncle, et prouva, par cette démarche précipitée, qu'il était plutôt l'instrument que l'auteur de cette révolte. Il fallait sauver ce monarque qui n'avait que vingt ans, et punir ses complices : Louis les confondit tous dans la même condamnation, ils eurent les yeux crevés ; la plupart périrent des suites de ce supplice.

    Plus tard, les évêques, qui ne pardonnaient pas à l'empereur d'avoir voulu les rappeler aux mœurs de leur état profitèrent des scrupules et des remords que lui inspirèrent tous ces actes de cruauté, pour l'humilier à son tour, et ils le poussèrent à paraître couvert d'un cilice, comme pénitent, dans l'assemblée d'Attigny, où il s'exprima avec l'humilité d'un sujet et dégrada la majesté du trône. Averti par son bon sens des mauvais conseils que lui donnaient les évêques, il porta sa confiance vers les seigneurs ; mais il lui fut aussi impossible de satisfaire les prétentions des nobles que celles du clergé.

    Dans son dépit contre ces deux ordres, il se livra à des hommes qu'il avait tirés du néant, et son favori Adbelard fut l'arbitre de toutes ses actions. Alors les évêques et les nobles, oubliant leur animosité réciproque, s'unirent, profitèrent des divisions qui régnaient dans la famille impériale, et se servirent des enfants de l'empereur pour venger leurs injures personnelles.

    Louis le Débonnaire avait trois fils, Lothaire, Pepin et Louis ; Lothaire fut fait roi d'Italie et associé à l'empire (Lothaire Ier), Pepin eut le royaume d'Aquitaine (Pépin Ier d'Aquitaine), et Louis celui de Bavière (Louis II le Germanique). Mais l'empereur, devenu veuf, épousa Judith de Bavière, dont il eut un fils connu sous le nom de Charles le Chauve. Voulant aussi laisser un royaume à cet enfant, il lui fallut revenir sur le partage déjà fait : les trois frères, qui n'avaient jamais été d'accord entre eux, s'entendirent alors pour prendre les armes, et Louis le Débonnaire, maître de la moitié du monde, se trouva sans appui contre ses enfants.

    En 821, sept ans après la mort de Charlemagne, il avait avili la royauté par une confession publique des torts du gouvernement ; en 830, on enlève sa femme, et après l'avoir accusée sans la moindre preuve de toutes sortes de désordres, on la jette dans un couvent, on la force de prendre le voile, et dans une assemblée où il n'ose monter sur son trône que lorsque tous les assistants l'en conjurent, il approuve tout ce qui a été dit et fait contre lui.

    Mais la division se met bientôt parmi ses fils : les mécontents, trompés dans leurs espérances, lui rendent son épouse et l'empire. En 833, les fils de Louis se liguèrent de nouveau contre lui. Contraints de se soumettre à la force des armes, ils venaient de lui jurer une fidélité inviolable, lorsque la jalousie, l'ambition et surtout la haine de leur belle-mère les réunirent encore en armes près de Rothfeld, entre Bâle et Strasbourg. Le pape Grégoire IV ne craignit pas de se rendre au camp de ces rebelles, et de les aider des foudres de l'Église, dont il menaça tous ceux qui ne se déclareraient pas contre l'empereur.

    Il alla ensuite comme négociateur dans le camp du monarque, qui, après lui avoir reproché d'être venu eu France sans sa permission, entra néanmoins avec lui en pourparler. Pendant ce colloque, les émissaires des princes agissaient auprès des soldats de l'empereur ; et au moment où le pontife prit congé de lui, l'empereur se vit entièrement abandonné, et déjà il entendait des cris de mort autour de sa tente.

    Ce malheureux prince prit alors le parti le plus désespéré, celui de se mettre dans les mains de ses enfants, avec sa femme et son fils. Il montra dans cette circonstance le calme d'une résignation héroïque, et parut se souvenir une fois qu'il était fils de Charlemagne. « Dans l'indigne état où m'a réduit votre perfidie sacrilège, dit-il à ses enfants, je suis tranquille sur ce qui me regarde ; résigné à tout, je ne crains rien. Mais les promesses que vous avez tant de fois faites et tant de fois violées en ce qui concerne l'impératrice et son jeune fils, puis-je enfin m'y fier ? Les voilà ces deux objets de ma tendresse, qui doivent l'être de vos égards : je m'en sépare ; je vous les livre. Princes, souvenez-vous de ce que vous devez à leur rang et à leur sang. »

    Des paroles aussi touchantes firent peu d'impression sur ces enfants dénaturés. Judith fut confiée au roi de Bavière, qui la relégua dans une forteresse de la Lombardie ; et Lothaire, après s'être fait proclamer empereur, emmena à sa suite son malheureux père jusqu'à Soissons, où il le fit enfermer dans le couvent de Saint-Médard, lui ôtant le jeune Charles, qu'il envoya à l'abbaye de Prüm dans les Ardennes.

    Il fit ensuite prononcer sa déposition par une diète, ou plaid général, convoquée au château de Compiègne. Les archevêques Agobard, de Lyon, et Ebbon, de Reims, se firent les instruments de ce fils dénaturé. Réunis à d'autres évêques, ils déclarèrent que Louis, ayant laissé dépérir l'héritage du très grand empereur Charles son père, et scandalisé l'Église en mille manières, avait été déposé par un juste jugement de Dieu, et qu'il devait se retirer dans un cloître.

    Cet arrêt fut notifié à Louis dans l'abbaye de Saint-Médard. Là, prosterné sur un cilice, tenant un papier où ses crimes étaient écrits, ce prince fut obligé de s'accuser devant le peuple d'avoir usé du gouvernement que Dieu lui avait confié ; d'avoir scandalisé l'Église par son indocilité ; d'avoir fait marcher ses troupes en carême ; enfin d'être cause de tous les maux qui désolaient l'empire.

    Après cette honteuse cérémonie, on le déclara pour jamais interdit de toutes ses fonctions ; on lui ôta ses armes, on le dépouilla de ses habits impériaux, on le revêtit d'un habit de pénitent ; il fut chassé de l'église et enfermé dans une cellule pour le reste de ses jours. Après ces odieux attentats, Lothaire, craignant sans doute que sa victime ne vint à lui échapper, la traîna encore à sa suite jusqu'à Aix-la-Chapelle, où il tint son malheureux père toujours étroitement enfermé.

    Enfin sa cruauté finit par révolter contre lui ceux-là mêmes qui avaient concouru à la satisfaire ; et ses frères, Louis de Bavière et Pépin, se rendant à leur devoir, marchèrent de concert pour délivrer leur père. Lothaire n'osa pas les attendre ; il se réfugia à Vienne en Dauphiné, laissant Louis à Saint-Denis, où l'on se rendit aussitôt en foule pour le prier de reprendre la couronne. La révolution fut complète : tous les actes du parlement de Compiègne furent annulés ; on rappela la reine, et Louis remonta sur le trône, pour pardonner encore à Lothaire et à tous ses ennemis.

    Mais il ne devait pas jouir longtemps de son triomphe, auquel la faiblesse de son esprit et de sa santé ne lui permit pas d'ailleurs de prendre beaucoup de part. Le dernier acte de son autorité fut de déclarer le fils de Judith roi de toute la France méridionale et occidentale, à peu près telle qu'elle est aujourd'hui.

    Ce prince mourut le 20 juin 840, à l'âge de 62 ans, dans une île du Rhin, au-dessus de Mayence, lorsqu'un de ses fils, Louis de Bavière, qui avait concouru à le rétablir, s'était de nouveau révolté contre lui. Ses dernières paroles furent : « Je lui pardonne, mais qu'il sache que c'est par lui que je meurs. » Depuis plus d'un mois il ne prenait, dit-on, plus d'autre nourriture que le pain et le vin de l'eucharistie. Ses forces morales s'étaient extrêmement affaiblies avec ses forces physiques ; et dans ses derniers moments il donna réellement des preuves d'absence.

    Louis laissa l'empire à deux pas de sa ruine, le domaine affaibli par la dissipation des terres, l'autorité suprême avilie par la subordination à l'aristocratie épiscopale, qui, après avoir rendu des services durant la première dynastie, était devenue factieuse et usurpatrice. Le malheur de Louis fut de ne pouvoir se décider entre le choix de deux principes, celui de la succession par primogéniture, qui pouvait seul conserver l'unité de l'empire, et celui du droit égal des enfants à l'héritage paternel, consacré par le vieux droit germanique. Louis prit un moyen terme, en associant Lothaire à l'empire, et donnant à ses cadets des royaumes séparés, mais dépendants de l'empereur.

    Cette imprudente division amena la chute de l'empire de Charlemagne, et prépara la séparation de nationalités qui n'étaient plus retenues que par un lien purement personnel. Cette séparation fut la cause de violents déchirements ; le pouvoir central périt tout entier non seulement à Aix-la-Chapelle, siège de l'empire, mais encore dans chacun des nouveaux royaumes qui, fondés à l'abri de la couronne impériale, voulurent se maintenir malgré elle.

    Le clergé et la noblesse, qui n'avaient pu réussir à maintenir à leur profit l'unité de l'empire franc, réussirent à se saisir du pouvoir dans les Etats démembrés. Louis se mit à dos le clergé en voulant le réformer. Ce clergé ignorant et ambitieux, qui comptait dans son sein un grand nombre d'hommes de guerre et beaucoup de prélats qui n'avaient pas même lu l'Évangile, et étaient incapables d'en comprendre le texte, ce clergé prépara ainsi avec les comtes et les leudes l'avènement du système féodal.

    L'administration de la justice s'était corrompue entre les mains des missi. La faiblesse de l'empereur était incapable de combattre tant de difficultés ; il eut le tort de faire une folle opposition aux projets de Wala, homme supérieur, allié par le sang à la famille impériale, et qui, impuissant à faire le bien à la cour de Charlemagne, s'était d'abord retiré dans le cloître. Wala voulait que l'empereur prît des serviteurs plus intègres, et qu'il laissât au clergé et au peuple leurs droits respectifs.

    Plus fait pour être clerc qu'empereur, Louis possédait une connaissance approfondie du latin et avait aussi appris le grec ; il associait son goût pour la littérature ecclésiastique à des habitudes toutes monastiques ; il faisait sans cesse de riches aumônes et des actes d'humilité, aussi le peuple l'appelait-il le roi-prêtre.

    Louis montra toujours beaucoup d'éloignement pour le luxe, et ses règlements sur le costume des ecclésiastiques et des guerriers sont nos premières lois somptuaires : il interdit aux uns et aux autres les robes de soie et les ornements d'or et d'argent. Sous le règne de ce prince, la France commença à perdre une partie de ses conquêtes ; les Saxons revinrent dans leur pays ; les Danois se montrèrent plus hardis dans leurs courses maritimes ; les Sarrasins reprirent courage ; et c'est de cette époque que date le royaume de Navarre.

    Louis a épousé Ermengarde DE HESBAYE vers 0796 à ?, ?, , ?, ?, . Ermengarde (fille de Ingramm ou Ingelram DE HESBAYE et Landree ou Lambree D'HERBAUGES) est née vers 0778 à Hesbaye, Lge, , Liège, Belgique, ; est morte le 03 oct 0818 à Angers, 49, Maine et Loire, Maine-et-Loire, France, ; a été enterrée à Angers, 49, Maine et Loire, Maine-et-Loire, France, . [Feuille familiale] [Tableau familial]


  4. 7.  Ermengarde DE HESBAYE est née vers 0778 à Hesbaye, Lge, , Liège, Belgique, (fille de Ingramm ou Ingelram DE HESBAYE et Landree ou Lambree D'HERBAUGES); est morte le 03 oct 0818 à Angers, 49, Maine et Loire, Maine-et-Loire, France, ; a été enterrée à Angers, 49, Maine et Loire, Maine-et-Loire, France, .

    Autres événements:

    • Origine de la source: Histoire de la maison Royale de France Tome Ier par le Reverend Pere Anselme en 1673 Page n° 42
    • Rubrique libre: Couronnée à Reims en 816 avec son mari par le pape Estienne IV

    Enfants:
    1. 3. Alpaïde ou Alpaïs DE FRANCE est née vers 0793 à ?, ?, , ?, ?, ; est morte estimé 29 mai 0852 à ?, ?, , ?, ?, .
    2. Lothaire Ier D'ITALIE ET DU SAINT EMPIRE DE GERMANIE est né vers 0795 à Altdorf, ?, , ?, Allemagne, ; est mort le 29 sept 0855 à Prüm, ?, , ?, Allemagne, ; a été enterré à , , , , , Église de Saint Sauveur.
    3. Rotrude ou Hildegarde DE FRANCE est née vers 0803 à ?, ?, , ?, ?, ; est morte le 23 août 0860 à ?, ?, , ?, ?, .
    4. Pépin Ier D'AQUITAINE est né vers 0803 à ?, ?, , ?, ?, ; est mort le 13 jan 0838 à Poitiers, 86, Vienne, Vienne, France, ; a été enterré à Poitiers, 86, Vienne, Vienne, France, Eglise Collégiale de Sainte Radegonde de Poitier.
    5. Louis DE GERMANIE est né vers 0806 à ?, ?, , ?, ?, ; est mort le 28 août 0876 à Francfort-sur-le-Main (Frankfurt-am-Main), Hes, , Hesse, Allemagne, ; a été enterré à Lersch, All, , All, Allemagne, Eglise de Saint Nazaire de l'Abbaye de Laureschain.


Génération: 4

  1. 10.  Carloman Ier D'AUSTRASIE est né vers 0715 à ?, ?, , ?, ?, (fils de Charles Martel D'HERSTAL et Chrotrude Ou Rotrude ou Rothrude DE THEROUANE); est mort vers 17 août 0754 à Vienne, 38, Isère, Isère, France, .

    Autres événements:

    • Origine de la source: Pierre Riché:" Les Carolingiens, une famille qui fit l'Europe"

    Notes:

    #Générale#Carloman (fils de Charles Martel)
    --------------------------------------------------------------------------------

    Carloman (° v.715 - 17 août 754), fils aîné de Charles Martel et de Rotrude de Tréves, fut maire du palais d'Austrasie de 741 à 747.

    Histoire
    Il reçut en 741 l'Austrasie, l'Alémanie et la Thuringe, qu'il gouverna en souverain, mais sans prendre le titre de roi. Il eut sans cesse à combattre les Alamans, les peuples d'Aquitaine, les Bavarois et les Saxons et les défit partout. Il fut à l'origine d'une réforme ecclésiastique sous l'impulsion de Boniface, dont il fut le protecteur et à qui il accorda un territoire en 744 où s'élèvera l'abbaye de Fulda, et d'une ambitieuse politique de moralisation des mœurs des clercs, de respect des biens d'Église, des sièges épiscopaux trop souvent aux mains des laïcs, à partir du concile germanique de 742.

    Mais enfin, las de tant de combats, il renonça aux grandeurs et se retira chez les religieux. Après un passage à la cour du pape Zacharie, où il demanda la cléricature, il prit sa retraite à l'abbaye du Mont-Cassin en 747, laissant Pépin le Bref seul maître. Envoyé en France en 753 pour une mission de paix, il mourut à Vienne en Dauphiné en 754 et fut inhumé au Mont-Cassin.

    Son fils Drogon fut très vite écarté du pouvoir par son oncle Pépin le Bref.

    Bibliographie :
    Pierre Riché, Les Carolingiens, une famille qui fit l'Europe
    Jean-Charles Volkmann, Bien Connaître les généalogies des rois de France ISBN 2-877472086
    Michel Mourre, Le petit Mourre. Dictionnaire de l'Histoire ISBN 2-03519265

    Enfants:
    1. 5. Rothaide ou Rothrude MORVOIS est née vers 0745 à ?, ?, , ?, ?, .

  2. 12.  Charlemagne DE FRANCE est né vers 02 avr 0747 à Aix-la-Chapelle (Aachen), Cologne, , Nordrhein-Westfalen, Allemagne, (fils de Pépin III dit le Bref D'HERSTAL et Berthe dite au Grand Pied DE LAON); est mort le 28 jan 0814 à Aix-la-Chapelle (Aachen), Cologne, , Nordrhein-Westfalen, Allemagne, .

    Autres événements:

    • Origine de la source: Christian Settipani dans "Les ancêtres de Charlemagne"page n°12-13 et 14

    Notes:

    #Générale#CHARLES Ier le Grand ou CHARLEMAGNE
    (né le 2 avril 747, mort le 28 janvier 814)
    Roi des Francs : règne 768-800. Empereur d'Occident : règne 800-814

    Roi de France, empereur d'Occident, il naquit en 747, au château de Saltzbourg dans la haute Bavière. Fils de la reine Bertrade et de Pépin le Bref, après la mort de ce prince, arrivée en 768, il fut couronné roi et partagea la France avec Carloman, son jeune frère ; mais les conditions du partage furent changées plusieurs fois, sans pouvoir l'être à leur satisfaction réciproque ; et les grands de l'Etat, qui aspiraient depuis longtemps à affaiblir l'autorité royale, auraient sans doute profité de l'animosité qui régnait entre ces deux princes, si la mort de Carloman, qui eut lieu en 771, n'avait offert à Charlemagne l'occasion de devenir seul roi de France, en s'emparant de la succession de ses neveux.
    Leur mère s'enfuit avec eux en Italie, et trouva un protecteur dans Didier, roi des Lombards ; ils tombèrent dans la suite entre les mains de Charlemagne, lorsqu'il se rendit maître de Vérone ; l'histoire, depuis, ne fait plus mention de ces jeunes princes. Si Pépin avait eu besoin de courage, d'activité et d'une extrême prudence pour fonder une domination nouvelle, Charlemagne se trouva dans une nécessité plus grande encore de frapper les esprits de crainte et d'admiration ; car les moyens employés pour accompagner l'usurpation avaient affaibli le pouvoir souverain.
    Les peuples d'Aquitaine furent les premiers qui essayèrent de se rendre indépendants. Charlemagne marcha contre eux avec une armée peu nombreuse ; mais il comptait sur Carloman son frère, auquel l'Aquitaine appartenait en partie, et qui, par conséquent, était obligé de s'unir à lui. Carloman se trouva en effet au rendez-vous, à la tête de ses troupes ; les soupçons qu'il avait conçus de l'ambition de Charlemagne lui faisant craindre de tomber en sa puissance avec l'élite de ses guerriers, il rebroussa chemin.
    Dans cet abandon imprévu, qui ne pouvait qu'exciter les peuples à la révolte, Charlemagne n'hésita pas un moment ; sans compter le nombre de ses soldats, ni celui de ses ennemis, il poursuivit sa route, livra bataille, remporta une victoire complète (770), mit ordre aux affaires de l'Aquitaine avec une promptitude, une prévoyance qui révélèrent le grand homme et le politique habile, et déconcertèrent les princes tributaires de la France, qui croyaient pouvoir profiter de la jeunesse du monarque pour se dégager de la foi jurée.
    Quand le caractère de Charlemagne ne l'aurait point porté à faire des conquêtes, la disposition des grands de l'Etat lui aurait appris que le seul moyen de conserver la paix de son royaume était de les occuper sans cesse de la grandeur du trône, afin qu'ils n'eussent pas le loisir de se lier pour leurs propres intérêts. Lorsqu'il se trouva seul maître de la France, il forma le projet de soumettre les Saxons. Ces peuples, encore païens, occupaient une grande partie de l'Allemagne, et, comme tous les barbares pour qui l'indépendance est le premier des biens, ils préféraient le pillage à des établissements fixes, avaient plusieurs chefs, et formaient plusieurs tribus rarement disposées à s'unir pour le même intérêt.
    Charlemagne commença à leur faire la guerre en 772, et n'acheva de les soumettre qu'en 804 ; ils résistèrent trente-deux ans à un vainqueur qui, quelquefois indulgent jusqu'à l'imprudence, souvent sévère jusqu'à la cruauté, aussi empressé de les convertir que de les subjuguer, ne fut réellement maître de leur pays qu'après l'avoir changé en solitude. Qu'on juge de ce que les Saxons auraient pu faire pour se maintenir, s'ils n'avaient formé qu'un seul peuple conduit par un seul chef ; les deux plus célèbres furent Witikind et Alboin, qui finirent par embrasser le christianisme.
    Pour comprendre la longue résistance des Saxons, il ne faut pas oublier que la manière dont les armées se composaient alors mettait chaque année un intervalle de repos entre les hostilités ; que Charlemagne avait de plus à combattre les Lombards, les Huns, les Sarrasins, les Bretons, les Danois, et que, la grandeur de ses Etats rendant les révoltes faciles, il lui fallait faire autant d'efforts pour conserver que pour acquérir. Sa cruauté envers les Saxons ressemble au désespoir ; son indulgence à leur égard prouve que, pressé par d'autres affaires, il trouvait bonne toute conciliation qui lui permettait de s'éloigner avec honneur.
    En effet, tandis qu'il se battait sur les bords du Weser, le pape Adrien implorait son secours contre Didier, roi des Lombards, qui venait de reprendre l'exarchat de Ravenne, cédé au saint-siège par Pépin le Bref, et qui pressait le pape de couronner les fils de Carloman, afin de montrer Charlemagne comme l'usurpateur du royaume de ses neveux, et de soulever par ce moyen une grande partie de la France contre lui. Le danger était pressant ; il accourt, et, toujours servi par la victoire, il se saisit de la personne de Didier, l'envoie finir ses jours dans un monastère, et se fait couronner roi de Lombardie (774).
    Ce fut la fin de ce royaume, qui reprit, peu de temps après, son ancien nom d'Italie, mais qui conserva les lois qu'il avait reçues des Lombards. Charlemagne passa bientôt en Espagne (778) au secours d'un des chefs sarrasins qui se disputaient l'empire de ces belles contrées ; il assiégea et prit Pampelune, se rendit maître du comté de Barcelone ; mais ses troupes, à leur retour, furent écrasées dans la vallée de Roncevaux, par un parti de Sarrasins, et par les Gascons montagnards, sujets tributaires et ennemis mortels de Charlemagne, si difficiles à contenir, que, plus de trente années après, il fut encore obligé de porter ses armes contre eux.
    Cette déroute a fait dire à quelques auteurs espagnols que leurs ancêtres avaient battu Charlemagne et ses douze pairs, prétention qui n'a pas besoin d'être réfutée ; mais on ne peut s'empêcher de remarquer que la célébrité de cette bataille est moins due aux historiens qu'aux romanciers, qui en ont fait un sujet de gloire particulière au fameux Roland, tué à Roncevaux, quoique les chroniques du temps ne le distinguent pas des autres généraux qui périrent comme lui dans cette fatale journée.
    Les mauvaises dispositions des peuples d'Aquitaine ayant décidé Charlemagne à leur donner un roi particulier, il choisit le plus jeune de ses fils, Louis, si connu sous le nom de Louis le Débonnaire ; de même, les efforts continuels des Lombards et même des Grecs pour reconquérir l'Italie, et le peu de fidélité qu'il trouvait dans les grands auxquels il avait confié le pouvoir, lui firent sentir la nécessité de les rallier autour du trône, et il leur donna pour roi Pepin, le second de ses fils : l'aîné, qui portait le nom de Charles, resta près de lui pour le seconder dans ses expéditions.
    Il avait un autre fils, qui se nommait aussi Pépin : c'était le premier de ses enfants. Soit qu'il eût pour lui une partie de l'aversion qui l'avait décidé à répudier sa mère, soit qu'en effet ce jeune prince, mal fait de corps, mais d'une belle figure et d'un esprit actif, eût mérité la haine de son père, il n'eut aucune part dans le gouvernement ; les mécontents s'unirent à lui, le mêlèrent dans une conspiration qui fut découverte, et il ne conserva la vie qu'en se consacrant à Dieu dans un monastère.
    A son retour d'Espagne, Charlemagne eut encore besoin d'aller combattre les Saxons : chaque année cette expédition se renouvelait. Ils portèrent tout le poids de l'humeur que lui avait donnée la journée de Roncevaux ; car il fit trancher la tête à 4 500 d'entre eux : vengeance terrible qui ne servit qu'à multiplier les résistances. De là il passa à Rome pour faire couronner par le pape ses deux fils, Pépin et Louis (780), confirmant ainsi lui-même les peuples dans la croyance que le chef de la religion pouvait seul rendre le pouvoir royal légitime et sacré.
    Il est impossible de suivre ce prince dans toutes ses expéditions militaires, dans toutes les courses qu'il entreprit pour apaiser des révoltes qui se renouvelaient sans cesse ; il suffira de remarquer que l'année 790, la vingt-deuxième de son règne, fut la première qu'il passa sans prendre les armes, et que cette paix ne dura que jusqu'au printemps de l'année suivante. Plus sa puissance s'étendait, plus il devait penser à reprendre le projet formé par son aïeul Charles Martel de rétablir l'empire d'Occident ; aussi l'impératrice Irène, qui régnait à Constantinople, afin de prévenir le partage de l'empire, fit proposer à Charlemagne d'unir leurs enfants, ce qui aurait mis de nouveau le monde sous une seule domination.
    Sa proposition fut acceptée ; mais lorsque l'ambition eut conduit Irène à détrôner son fils et à s'emparer du pouvoir, elle fit offrir sa main à Charlemagne. Cette union bizarre, que l'ambition seule pouvait concevoir et accueillir, aurait présenté un nouveau spectacle au monde, si l'impératrice n'eût été renversée du trône. Charlemagne se fit couronner empereur d'Occident, l'an 800, par le pape Léon III ; et, quoique son voyage à Rome n'eût pas alors d'autre but, il affecta une grande surprise des honneurs dont on l'accablait.
    Ce couronnement se fit le jour de Noël. Charlemagne fut déclaré César et Auguste ; on lui décerna les ornements des anciens empereurs romains ; toutes les formes consacrées furent suivies ; on oublia seulement qu'il était impossible que l'empire se conservât dans une famille où le pouvoir se partageait entre les enfants du monarque décédé. Charlemagne, après avoir fait un de ses fils moine, eut le malheur de perdre, en 810, Pépin, qu'il avait créé roi d'Italie ; l'année suivante, Charles, l'aîné, suivit son frère au tombeau ; il ne lui resta de fils légitime que Louis, roi d'Aquitaine, qu'il associa à l'empire en 813, son grand âge et ses infirmités lui faisant pressentir que le terme de sa carrière approchait.
    En effet, il mourut le 28 janvier 814, dans la 71e année de son âge, et la 47e de son règne. Par son testament, fait en 806, confirmé par les seigneurs français assemblés à Thionville, et signé par le pape Léon, Charlemagne partagea ses États entre ses trois fils. " Ce qui est à remarquer, dit le président Hénault, c'est que ce prince laissa à ses peuples la liberté de se choisir un maître après la mort des princes, pourvu qu'il fût du sang royal. "
    Mais ce qui est plus singulier encore, c'est la disposition portant que, s'il s'élève quelque différend entre les trois successeurs, ils auront recours, non à la bataille ou la preuve par duel, mais au jugement de la croix. Ce jugement consistait, dans les affaires douteuses, à conduire à l'église deux hommes qui s'y tenaient debout, les bras biens en croix, pendant la célébration de l'office divin, et gain de cause était donné à celui des deux partis dont le champion était resté le plus longtemps immobile dans cette attitude. C'est ce qu'on appelait encore le jugement de Dieu.
    Ce prince, toujours victorieux, versait des larmes en pensant au mal que les peuples du Nord feraient un jour à la France : " Si, malgré ma vigilance, disait-il, ils insultent les côtes de mes Etats, que sera-ce donc après ma mort ? " Il sentait trop tard que ces mêmes Saxons, qu'il avait réduits à chercher un asile dans les climats les plus âpres, reviendraient exercer contre son royaume de cruelles représailles, et entraîneraient à leur suite d'autres barbares, toujours faciles à exciter par l'appât du butin : l'avenir ne justifia que trop ses craintes.
    Aucun monarque n'a été plus loué que Charlemagne ; il a réuni en sa faveur les guerriers, les évêques, les hommes de loi et les gens de lettres ; les politiques lui ont reproché d'avoir tout réglé dans l'Etat, excepté la succession au trône, qu'il laissa à la merci des factions, et d'avoir multiplié ces assemblées où le pouvoir royal s'affaiblit nécessairement, ce qui ne s'accordait pas avec l'étendue donnée à l'empire. Il surmonta tous les obstacles par son génie, son courage, son activité, et l'art de distribuer les récompenses ; mais il ne consolida rien ; et, pour lui succéder avec la même gloire, la même sûreté pour le trône et pour la France, il aurait fallu lui ressembler.
    Malheureusement il fut le dernier héros de sa race. En parvenant à rétablir l'empire d'Occident, il avait accompli le dernier projet formé par sa famille ; il ne restait plus qu'à conserver. La politique de Pépin n'ayant jamais eu d'autre but que celui d'acquérir, l'héritier de Charlemagne se trouva sans règle pour se diriger.
    Suivant les historiens contemporains, Charlemagne était l'homme le plus haut de taille et le plus fort de son temps : " Il ne portait en hiver, dit Eginhard, qu'un simple pourpoint fait de peau de loutre, sur une tunique de laine bordée de soie. Il mettait sur ses épaules un sayon de couleur bleue, et il se servait pour chaussures de bandes de diverses couleurs. " Suivant le même historien, Charlemagne fut enterré à Aix-la-Chapelle. On le descendit dans un caveau, où il fut assis sur un trône d'or, revêtu des habits impériaux, du manteau royal et du grand chaperon de pèlerin qu'il portait dans tous ses voyages de Rome ; il avait la couronne sur la tête ; il était ceint de son épée, tenait un calice à la main, avait son livre d'Évangiles sur les genoux, son sceptre et son bouclier d'or à ses pieds.
    Le sépulcre ayant été rempli de pièces d'or et parfumé d'odeurs, on le scella, et par-dessus fut élevée un superbe arc de triomphe, sur lequel on grava cette épitaphe : " Ici repose le corps de Charles, grand et orthodoxe empereur, qui étendit glorieusement le royaume des Français, et le gouverna heureusement pendant quarante-sept ans. " Charlemagne mérita le titre de restaurateur des lettres ; il attira en France, par ses libéralités, les savants les plus distingués de l'Europe, entre autres Alcuin, dont il se fit le disciple ; Pierre de Pise, qui prenait le titre de grammairien de Charlemagne, et Paul Warnefrid, connu sous le nom de Paul Diacre, qui lui enseigne la littérature grecque et latine.
    Ce fut par les conseils d'Alcuin que Charles établit une académie dans son palais. Il assistait aux séances avec tous les savants et les beaux esprits de sa cour, Leidrade, Théodulphe, les archevêques de Trèves et de Mayence, et l'abbé de Corbie. On lit dans les lettres d'Alcuin, que tous les membres de cette académie avaient pris des noms particuliers, analogues à leurs talents ou à leur goût pour quelque ancien auteur : l'un s'appelait Damétas, l'autre Homère, un troisième Candidus ; Charlemagne avait choisi le nom de David. Il se faisait honneur d'être membre de cette société littéraire, la première qu'on eût vue dans les Gaules, et donnait son avis sur les sujets qu'on y discutait.
    Charlemagne avait amené d'Italie des maîtres de grammaire et d'arithmétique ; il les établit dans les principales villes de ses États, et fit ouvrir des écoles de théologie et d'humanités dans les cathédrales et dans les monastères. Il écrivit à Lulle, disciple de saint Boniface, apôtre de l'Allemagne, et son successeur sur le siège de Mayence : " Disposez-vous, vénérable père, à instruire vos enfants dans les arts libéraux, afin qu'en cela vous satisfassiez nos ardents désirs, etc. "
    Alcuin, Paul Diacre et Pierre de Pise composaient des pièces de vers latins, de différents mètres et sur divers sujets, pour amuser ou instruire le monarque. Dans une de ces pièces en vers trochaïques, Charlemagne dit à Paul Warnefrid : " En grec, vous êtes un Homère ; en latin, un Virgile ; en hébreu, un Philon ; dans les arts, un Tertulle... nuit et jour vous vous occupez à m'enrichir l'esprit de littérature, tant latine que grecque. Nous vous faisons de grands remerciements de ce que vous entreprenez de former dans la science du grec ceux que nous vous avons confiés. C'est une gloire pour nos États : Nunc surrexit gloria. "
    Lebeuf attribue cette pièce à Pierre le grammairien, et, si elle n'est pas de Charlemagne lui-même, on voit qu'elle a dû être écrite, en quelque sorte, sous sa dictée. Ce prince était en correspondance avec Paulin, patriarche d'Aquilée, qui lui dédia plusieurs de ses ouvrages. Il ne dédaignait pas de proposer ou de deviner des énigmes, selon l'usage de son temps.
    On a de lui une lettre toute énigmatique, adressée à Paul Warnefrid. Cependant plusieurs historiens modernes ont avancé que Charlemagne, qui montra tant de goût pour les sciences, et qui parlait plusieurs langues, ne savait pas écrire, pas même signer son nom, et ils s'appuient de ce passage d'Eginhard : Tentabat et scribere, tabulasque et codicillos ad hoc in lectulo, sub cervicalibus, circumferre solebat, ut quum tempus vacuum esset, manum effingendis litteris assuefaceret. Mais suivant Ceillier, le texte d'Eginhard signifie seulement que Charlemagne essayait d'imiter les beaux caractères des manuscrits de sa bibliothèque, et qu'il ne put y réussir, s'étant exercé à ce travail dans un âge trop avancé.
    Ce prince consacrait tous ses loisirs d'hiver à la lecture. Il faisait mettre sous le chevet de son lit la Cité de Dieu de saint Augustin. On lui lisait à table les ouvrages des Pères, ou les vies des rois, ses prédécesseurs. Toute la belle saison était consacrée à des voyages ou à des expéditions militaires.
    Saint Grégoire avait réglé le chant religieux qui avait été introduit en Occident par saint Ambroise. En France, ce chant n'était qu'une psalmodie pesante et monotone. Charlemagne fit venir des chantres de Rome. Il y avait dès lors des notes pour le chant ; des écoles furent ouvertes, et un capitulaire ordonna que le chant grégorien serait reçu dans toutes les églises de France. Charlemagne voulu aussi introduire dans ses États la liturgie romaine. Le clergé qui tenait aux anciennes coutumes, montra quelque résistance. Plusieurs églises cédèrent à l'autorité du monarque ; d'autres firent un mélange des deux liturgies romaine et gallicane.
    Charlemagne prescrivit, mais sans pouvoir l'établir, l'uniformité des poids et des mesures. C'est à lui qu'est due la manière de compter par livres, sous et deniers. Ce grand prince avait conçu le projet de joindre le Rhin au Danube, et l'Océan au Pont-Euxin. Ce projet ne paraissait pas d'une exécution bien difficile ; toute l'armée fut employée à creuser un canal. Les travaux avaient été conduits jusqu'à 2 000 pas, lorsque les pluies, l'éboulement des terres, et le défaut de connaissances qu'on a depuis acquises, firent d'abord interrompre, et ensuite abandonner cette noble entreprise.
    Mais les arts, protégés par Charlemagne, élevèrent d'autres monuments. La ville d'Aix-la-Chapelle, devenue le siège de l'empire, dut à ce prince son origine et son éclat ; elle prit son nom d'une chapelle magnifique qu'il avait fait construire avec les plus beaux marbres transportée à grands frais de Rome et de Ravenne. Les portes de ce temple étaient de bronze, et son dôme surmonté d'un globe d'or massif.
    Rien n'égalait, à celle époque, en grandeur et en magnificence, le palais de Charlemagne. On y voyait, disent Eginhard et le moine de Saint-Gall, d'immenses portiques, de superbes galeries, des salles pour les diètes des grands vassaux, pour la tenue des parlements, des conciles et des synodes ; des appartements pour tous les officiers de l'empire, pour les députés des provinces et les ambassadeurs : tout le palais était tellement disposé, que, de sa chambre, Charles pouvait voir tous ceux qui entraient dans les autres appartements.
    Mais ce qu'on admirait le plus était le riche portique qui conduisait du palais à la basilique. L'art y déploya toute son industrie, et le prince toute sa magnificence. Charlemagne fit aussi construire des thermes, ouvrage admirable de la nature et de l'art. Ils étaient si spacieux et si abondants en eaux chaudes, que plus de cent personnes pouvaient y nager ensemble. C'était l'un des exercices les plus ordinaires du monarque ; il le prenait, non seulement avec les rois ses enfants, mais souvent avec ses officiers et les seigneurs de sa cour ; quelquefois même avec ses soldats, et l'auteur de sa vie remarque qu'il y excellait par-dessus tous.
    Il avait aussi à Seltz, en Alsace, un palais non moins magnifique, et ce fut là qu'il reçut les ambassadeurs de Nicéphore avec un appareil dont les Orientaux eux-mêmes n'avaient point d'exemple. Ce fut à Charlemagne que la France dut ses premiers progrès dans la marine. Il releva le phare de Boulogne, et fit creuser plusieurs ports ; il favorisa l'agriculture, et s'immortalisa par la sagesse de ses lois.
    Sa renommée remplissait l'Orient. Il recevait les députés du patriarche de Jérusalem, les ambassadeurs des empereurs Nicéphore et Michel, et les deux ambassades que lui envoya Aaron Al-Rachyd, le plus célèbre des califes abbassides. Il assemblait des conciles, des parlements, publiait les Capitulaires, les Livres Carolins, et faisait admirer en lui le conquérant et le législateur.
    Son empire comprenait toute la France, la plus grande partie de la Catalogne, la Navarre et l'Aragon ; la Flandre, la Hollande et la Frise ; les provinces de la Westphalie et de la Saxe jusqu'à l'Elbe ; la Franconie, la Souabe, la Thuringe et la Suisse ; les deux Pannonies, c'est-à-dire l'Autriche et la Hongrie, la Dacie, la Bohême, l'Istrie, la Liburnie, la Dalmatie, et différents cantons de l'Escalvonie ; enfin toute l'Italie jusqu'à la Calabre inférieure ; car Charlemagne ne s'était pas dépouillé de ses droits sur la ville et sur le duché de Rome, sur l'exarchat de Ravenne et sur les autres provinces de l'ancien État ecclésiastique.
    Ces diverses provinces étaient divisées en duchés et comtés ; chacune de ces divisions territoriales avait des magistrats sédentaires. Les provinces étaient surveillées par des légats voyageurs (missi dominici), commissaires impériaux qui étendaient sur tous les points de ce vaste empire l'influence directe du maître.
    Les ouvrages de Charlemagne sont :
    1° Ses Capitulaires, recueillis par Ansegise, abbé de Saint-Wandrille, mort en 822, et par Benoît le lévite, ou diacre de Mayence, mort en 845. Ces Capitulaires furent dressés, pour la plupart, à Aix-la-Chapelle, en 805 et 806. Ils sont remarquables en ce que plusieurs ont été renouvelés par Louis XIV.
    2° Des lettres ; nous citerons : celle qu'il écrivit ad Frastradam reginam de victoria Avarica, anno 791 : elle est dans le recueil des historiens de Duchesne, et celle qu'il adressa à Pepin, son fils, roi d'Italie ; la Lettre à Élipand et aux autres évêques d'Espagne : Charlemagne les conjure de s'en tenir à la foi de l'Eglise catholique, et de ne pas se croire plus savants qu'elle ; la Lettre à Alcuin : cette lettre prouve que Charlemagne connaissait bien les rites ecclésiastiques.
    3° Une Grammaire.
    4° Son testament.
    5° On attribue à Charlemagne quelques poésies latines, telles que l'Épitaphe du pape Adrien, le Chant de Roland, etc.
    6° Les Livres Carolins ; Charlemagne n'en est point l'auteur, mais il permit qu'on les publiât sous son nom ; ils furent composés contre le second concile de Nicée, qui décida la question des images.
    Charlemagne fut mis au nombre des saints par l'antipape Pascal III, l'an 1165 ou 1166. Le décret de sa canonisation n'ayant point été rapporté par les papes légitimes, et aucune réclamation ne s'étant élevé contre lui, plusieurs églises d'Allemagne honorent la mémoire de cet empereur ; mais ce culte n'a jamais été consacré par l'autorité de l'église universelle. Louis XI fixa sa fête au 28 janvier. L'université de Paris le choisit pour son patron, en 1661, sans le désigner cependant sous le nom de saint, et l'église de Metz, au lieu de le reconnaître en cette qualité, célébrait tous les ans un service pour le repos de son âme. Il est appelé saint Charles dans toutes les cérémonies de l'élection de Maximilien, roi des Romains, et dans celles de son couronnement.

    Décès:
    Il est décédé d'une pleurésie

    Charlemagne a épousé Hildegarde DE VINTZGAU vers 0772 à ?, ?, , ?, ?, . Hildegarde (fille de Gérold Ier DE VINTZGAU et Imma ou Emma ou Emme D'ALLEMANIE) est née vers 0758 à ?, ?, , ?, ?, ; est morte le 30 avr 0783 à Thionville, 57, Moselle, Moselle, France, . [Feuille familiale] [Tableau familial]


  3. 13.  Hildegarde DE VINTZGAU est née vers 0758 à ?, ?, , ?, ?, (fille de Gérold Ier DE VINTZGAU et Imma ou Emma ou Emme D'ALLEMANIE); est morte le 30 avr 0783 à Thionville, 57, Moselle, Moselle, France, .

    Autres événements:

    • Origine de la source: M Gob Yves (Belgique) avec le fichier Laguesse.ged en mail de Juillet 2003

    Enfants:
    1. Charles CAROLINGIEN est né en 0772; est mort en 0811.
    2. Pepin Ier D'ITALIE est né vers avr 0773 à ?, ?, , ?, ?, ; a été baptisé en 0781 à Pavia, 27100, , Lombardia, Italie, ; est mort le 08 juil 0810 à Milano, Milano, , Lombardia, Italie, ; a été enterré à ?, ?, , ?, ?, Eglise de Saint Zenon.
    3. Rotrude DE NEUSTRIE est née vers 0775 à ?, ?, , ?, ?, ; est morte le 06 juin 0810 à ?, ?, , ?, ?, .
    4. 6. Louis Ier le Pieux ou le Débonnaire DE FRANCE est né le 16 avr 0778 à Chasseneuil-du-Poitou, 86, Vienne, Vienne, France, ; est mort le 20 juin 0840 à Ingelheim, Rpf, , Rheinland-Pfalz, Allemagne, ; a été enterré le 01 juil 0874 à Metz, 57, Moselle, Moselle, France, .
    5. Berthe DE FRANCE est née vers 0779 à ?, ?, , ?, ?, ; est morte le 14 jan 0823 à ?, ?, , ?, ?, .

  4. 14.  Ingramm ou Ingelram DE HESBAYE est né vers 0750 à ?, ?, , ?, ?, (fils de Sigramm ou Sigrand II DE HESBAYE et Landrade DE FRANCE); est mort estimé 0798 à ?, ?, , ?, ?, .

    Autres événements:

    • Origine de la source: "Histoire de la maison Royale de France" Tome n°1 par le Reverend Pere Anselme en 1673 page n° 41

    Notes:

    #Générale#Comte de Hesbaye

    Ingramm a épousé Landree ou Lambree D'HERBAUGES vers 0774 à ?, ?, , ?, ?, . Landree (fille de Garnier Ier D'HERBAUGES et Landree DE HASPENGAU) est née vers 0755 à ?, ?, , ?, ?, ; est morte après 0802 à ?, ?, , ?, ?, . [Feuille familiale] [Tableau familial]


  5. 15.  Landree ou Lambree D'HERBAUGES est née vers 0755 à ?, ?, , ?, ?, (fille de Garnier Ier D'HERBAUGES et Landree DE HASPENGAU); est morte après 0802 à ?, ?, , ?, ?, .
    Enfants:
    1. Eberhard DE HESBAYE est mort en 0824 à ?, ?, , ?, ?, .
    2. 7. Ermengarde DE HESBAYE est née vers 0778 à Hesbaye, Lge, , Liège, Belgique, ; est morte le 03 oct 0818 à Angers, 49, Maine et Loire, Maine-et-Loire, France, ; a été enterrée à Angers, 49, Maine et Loire, Maine-et-Loire, France, .