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- #Générale#Le fils de Raolin de St Andoche Perrenet Rolin.
Celui-ci n'est guère mieux connu que son père. Un seul vestige a subsisté, mais combien précieux, de son existence : l'acte par lequel, au mois d'avril 1296, conjointement avec sa femme Girarde, par-devant frère Guillaume de mont-Martin, prieur de Mesvres, il achète de Perrin le Gasthelaz, citoyen d'Autun, et d'Huguette, moyennant 11 livres dijonnaises, une rente d'un sextier de froment à la mesure du château d'Autun, due chaque année à la Saint-Martin d'hiver par Gauthier de Moardat. Tout laconique que soit ce document, si peu qu'il livre de la personnalité des parties contractantes, il porte d'utiles indications. Il montre d'abord que déjà commence de se constituer ce patrimoine à l'accroissement duquel chaque génération consacrera ses forces ; et surtout, sa teneur permet d'essayer de déterminer, approximativement, l'emplacement de la demeure originelle des Rolin. La rente vendue est spécifiée assignée sur la maison de Gauthier de Moardat et sur une terre y attenant, toutes deux joignant le chemin conduisant à l'église Saint-Jean et toutes deux sises derrière la maison du père de l'acheteur. On peut admettre que celle-ci, justifiant par sa situation le surnom de son propriétaire, s'élevait dans le voisinage immédiat de l'abbaye. Il faut dès lors assimiler le chemin visé à l'actuelle ruelle du Perrenet Rolin, prolongée par la ruelle Saint-Jean, d'où il résulte que la maison de Perrenet Rolin pouvait vraisemblablement donner par sa façade sur le côté est de la rue ou de la place du Carrouge, mais qu'en tout cas, on doit la chercher certainement dans le quadrilatère coupé par la rue de la Grille, prolongé par la rue Saint Christophe, circonscrit par la moderne avenue Charles de Gaulle et par les anciennes rue Jondeau, rue du vieux collège, rue du Carrouge, ruelle du Carrouge et ruelle Saint-Jean. Le problème paraîtra peut-être d'importance trop minime pour mériter ample discussion ; une solution plus définitivement précise semble du reste improbable ; mais il était intéressant cependant de noter avec quelque insistance quel fut dans sa ville même le lieu d'origine de la famille Rolin. On la verra peu à peu s'en détacher à mesure que sa situation grandira, jusqu'à ce que, quittant la ville basse, elle aille, en la personne de Johan Rolin, le père de Nicolas, s'établir au Château, le quartier le plus bourgeoisement aristocratique, peuplé de clercs attachés à ses cinq églises ou au palais épiscopal, et certainement le plus riche, puisque le mieux défendu. Bientôt ses membres y auront des intérêts, maisons et rentes, mais le moment reste encore relativement lointain, de l'exode définitif.
Cartier actuelle d'Autun où se trouvait probablement la maison de Pérennet
Il faut dès lors assimiler le chemin visé à l'actuelle ruelle du Perrenet Rolin, prolongée par la ruelle Saint-Jean, d'où il résulte que la maison de Perrenet Rolin pouvait vraisemblablement donner par sa façade sur le côté est de la rue ou de la place du Carrouge, mais qu'en tout cas, on doit la chercher certainement dans le quadrilatère coupé par la rue de la Grille, prolongé par la rue Saint Christophe, circonscrit par la moderne avenue Charles de Gaulle et par les anciennes rue Jondeau, rue du vieux collège, rue du Carrouge, ruelle du Carrouge et ruelle Saint-Jean. Le problème paraîtra peut-être d'importance trop minime pour mériter ample discussion ; une solution plus définitivement précise semble du reste improbable ; mais il était intéressant cependant de noter avec quelque insistance quel fut dans sa ville même le lieu d'origine de la famille Rolin.
On la verra peu à peu s'en détacher à mesure que sa situation grandira, jusqu'à ce que, quittant la ville basse, elle aille, en la personne de Johan Rolin, le père de Nicolas, s'établir au Château, le quartier le plus bourgeoisement aristocratique, peuplé de clercs attachés à ses cinq églises ou au palais épiscopal, et certainement le plus riche, puisque le mieux défendu. Bientôt ses membres y auront des intérêts, maisons et rentes, mais le moment reste encore relativement lointain, de l'exode définitif. Le fils de Perrenet Rolin, connu sous le nom de « le Rolinat », reste fidèle à la demeure des ancêtres, Les documents qui nous en ont transmis le récit suffisent aux curiosités du généalogiste. Ici, en effet, surgit une grave incertitude. Le Rolinat laissa-t-il une postérité ?
Telle est la question à laquelle aucun titre ne permet hélas d'apporter une réponse directe. Du rapprochement de certains faits cependant, il est possible d'induire, avec absolue certitude, que la descendance de Raolin de Saint-Andoche se perpétua en ligne directe dans le cours du quatorzième siècle. On retrouve, en effet, en 1388, entre les mains de Rose, veuve de Guillaume Rolin, la maison qu'en 1296 possédait Perrenet, celle à laquelle le Rolinat avait, au mépris des droits de l'abbaye voisine, adjoint un four en 1324. (Ce pourquoi certain et pour cette unique raison en ont fait un boulanger.)
Il faut donc admettre comme infiniment vraisemblable l'existence d'un lien de paternité entre le Rolinat et ce Guillaume Rolin. De plus, quelque parti que l'on veuille adopter à cet égard, on ne saurait nier que Guillaume Rolin ait eu un frère du nom de Girard, puisque celui-ci, dans l'acte de ses dernières volontés, daté du 8 mai 1389, le mentionne ainsi que sa belle-sœur Rose. Il est non moins certain enfin que tous deux, Guillaume et Girard, furent les grands-oncles de Nicolas Rolin ; on se trouve donc amené à présumer l'existence d'un troisième fils du Rolinat, frère de Guillaume et de Girard, qui fut le grand-père du chancelier de Bourgogne.
L'étude qui va suivre de la vie de chacun des trois personnages et s'il y a lieu, de leur descendance, justifiera ces diverses propositions.
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