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- #Générale#Liens entre le comté du Gâtinais et celui de l’Anjou :
Le comté du Gâtinais sera étroitement lié à celui de l’Anjou, tant au niveau politique qu’au niveau économique, puisque dès le 11ème siècle les deux comtés seront gouvernés par la même famille.
En effet , à la fin du 10ème siècle le comte d’Anjou Foulques III Nerra (972-1040) triomphe du comte de Blois , Eudes 1er ,et s’empare de la Touraine ; il envahit ensuite sans grande difficulté le Gâtinais et s'arroge les terres de l’abbaye de Ferrières réduisant les moines à la misère . En tant que grand bâtisseur d’églises et de châteaux forts, il favorisa très certainement les constructions religieuses dans le Gâtinais.
Foulques donnera ensuite ce territoire en fief à son gendre Geoffroy Ferreol de Château- Landon (du nom du chef-lieu de son nouveau domaine), celui-ci le transmettra à son tour à son fils aîné Geoffroy III le Barbu qui sera ainsi comte du Gâtinais de 1040 à 1068. Par ailleurs le comte d’Anjou Geoffroy II Martel, n’ayant pas d’héritier direct, désigne comme ses successeurs les deux fils de Geoffroy Ferreol, ses neveux. A sa mort en 1060 ses états sont donc partagés : Geoffroy III le Barbu l’aîné reçoit le comté d’Anjou et la Touraine et Foulques IV le Réchin (1043-1109) obtient la Saintonge et la seigneurie de Vihiers en tant que vassal de son frère. En 1067, Foulques, profitant du mécontentement général provoqué par le mauvais gouvernement de Geoffroy, s’empare de Saumur et d’Angers, puis renverse son frère qu’il fait emprisonner à Sablé. Mais face à l’opposition de ses deux plus proches voisins, le roi de France et le comte de Blois, il doit le relâcher. Pour acheter leur neutralité, Foulques promet alors au roi Philippe Ier (1052-1108) le comté du Gâtinais et au comte Thibaud, le comté de Tours. Foulques triomphe de son frère à la bataille de Brissac en Anjou au début du mois d’avril 1068 et le fait emprisonner à Chinon (il y restera 28 ans). Après sa victoire, Foulques le Réchin se proclame comte d’Anjou et de Touraine le 19 juin 1068 et devient également comte du Gâtinais, vassal du roi de France. En réalité, le roi n’a guère qu’une autorité nominale et les comtes du Gâtinais domineront la région jusqu’au règne de Philippe Auguste (1165-1223). Le roi garantit également les coutumes du pays aux barons du Gâtinais et le rattachement du comté à la couronne permet d’assurer la prospérité des abbayes gâtinaises qui, pour certaines d’entre elles , bénéficieront de la protection royale et se retrouveront donc à l’abri des saccages provoqués par les rivalités seigneuriales.
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vers 0990 - 1045 (~ 55 ans)
