Notes |
- #Générale#Comte de Savoie.
fils d'Amede III et de Jeanne de Genevois
6° comte, successeur de son père en 1080
il épouse vers 1090 Gisèle de Bourgogne-Ivrée, fille de Guillaume I, comte palatin de Bourgogne. (elle se remarie après 1103 avec Rainier, marquis de Montferrat et de Ravenne, mort lui-même vers 1135-1137, elle décède en 1133
il en a :
1°/ Adélaïde (Alix) (1092-1154) qui épouse en 1115 Louis VI le Gros, roi de France depuis 1108 et mort en 1137(il avait épousé en I° noces Lucienne de Rochefort dont il avait fait annuler le mariage), elle se remariera en 1141 avec Mathieu de Montmorency de Marly. Elle a fondé labbaye bénédictine des dames de Montmartre.
2°/ Amde III, comte de Savoie, (1095- 1148)
3°/ Guillaume, évêque de Liège, décédé en 1130-31
4°/ Humbert, décédé en 1131
5°/ Guy, abbé de Namur, chanoine à Liège
6°/ Reinald ou Renaud (prieur de labbaye bénédictine de Saint-Maurice dAgaune (en Valais)
7°/ Agnès (1105-1180) épouse vers 1130-37 Archambault VII de Bourbon.
Il systématise lavouerie, protection temporelle, sur de nombreux monastères et prieurés. Il place un métral dans chacun de ses domaines (la Tarentaise, le Vaud, le Haut-Chablais et le marquisat de Suse où il bat monnaie et où il traite avec labbaye de saint Michel de la Cluse) mais il a bien du mal à simposer en Piémont en particulier dans la région de Turin. .
décédé à Moûtiers en 1103 où il est inhumé
Son règne :
Lorsque son règne commence, Humbert II, doit faire face à de nombreux ennemis, sur ses propres terres et dans les seigneuries voisines, ce qui l'obligea à des guerres incessantes, durant les neuf années de son règne :
deux prélats, sont plus riches et plus puissants que lui, l'évêque de Maurienne, dont l'évêché avait été refondé en 1061, et Héraclius, archevêque de la Tarentaise ;
des petits barons, des grandes vallées alpines, relevant directement de l'Empereur, avec à leur tête le baron Émeric de Briançon ;
de grands seigneurs piémontais, qui contestent et revendiquent une part de l'héritage piémontais ;
de grands seigneurs, comme Aimon de Chambéry et Aimon Ier de Genève.
À son avènement, les terres de Humbert II étaient seulement constituées de la majeure partie de la vallée de la Maurienne, de la vallée de la Tarentaise (aux mains de l'archevêque), du duché de Turin, du Val d'Aoste, du marquisat de Suze, du Bugey, du gouvernement du Chablais, mais en ses veines coulaient le même sang que ses ancêtres Boson V de Provence (avant 855 - 887), et Humbert Ier de Savoie (970/980 - 1047).
Héraclius, l'Archevêque de la Tarentaise, était un prélat particulièrement despotique et libertin, qui pratiquait la simonie et l'usure, et voulait asservir, à ses volontés spirituelles et temporelles, toutes les populations et même les petits barons de son immense diocèse. Le peuple de Moûtiers se révolta, et se rangea avec une grande partie des petits barons sous le commandement du baron Émeric de Briançon qui battit les troupes de l'archevêque. Ce dernier fit appel à Humbert II qui vint pacifier la vallée de la Tarentaise, mais le comte en profita pour faire valoir ses nouveaux droits de vicaire de l'empire qu'il venait d'obtenir de l'empereur Henri IV, celui-là même que son père Amédée II de Savoie avait aidé à monter sur le trône. Soulagé, le peuple dont le seul souhait était de voir réduire la puissance et la malfaisance de l'archevêque, acclama Humbert II et se rallia à lui. La puissance de l'archevêque fut finalement réduite à ses seuls pouvoirs spirituels et à la seule propriété de ses domaines ecclésiastiques et des serfs y vivant.
En 1101, Humbert II part en pèlerinage à Rome auprès du pape, et à son retour il fonde l'Abbaye d'Aulph dans le Chablais, avant de lever des troupes et de partir pour le Piémont défendre son héritage contesté par le marquis de Saluces, par Boniface, marquis de Savone, par Boniface, marquis de Montferrat et quelques autres grands seigneurs. Cependant, après de sanglants combats, il dut en partie démembrer son héritage piémontais.
Mort en 1103 à Moûtiers, il fut inhumé dans la cathédrale de Moûtiers.
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