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- #Générale#Le chevalier Guillaume Betham (c’est le d’Hozier de l’Angleterre), roi d’armes d’Irlande, et conservateur des registres généalogiques du royaume, homme savant et des plus honorés, s’est occupé à établir, d’une manière authentique et pleine d’érudition, la généalogie de cette maison, et après avoir réfuté les erreurs de Playfair, et suppléé aux omissions de Duchesne, il établit ses filiations sur des titres incontestables, et sur des matériaux et des monumens avoués et reconnus par l’Histoire.
Bouchard Ier, seigneur de Montmorency, chef général de l’armée navale que Charlemagne envoya en Italie Contre les Maures et les Sarrasins. Ce Bouchard était en outre chef des armées de terre, ce qui correspondait alors à la dignité de connétable, car on le vit constamment accompagner Charlemagne dans ses guerres, et nommément dans celle qu’il fit aux Espagnols. Bouchard apporta de Gironne le corps de S.-Félix, martyr, et en fit prisent à l’église catholique de S.-Martin de Montmorency, fondée par ses aïeux. Il souscrivit avec les grands seigneurs de France, la plupart des chartes de son tems. Il avait épousé Ildegarde ; de ce mariage vinrent :
Bouchard II, dit le Barbu, dont l’article viendra :
Thibault, dit Fille-Etoupe, souche des branches de Bray, de Montlhéri, et des comtes de Rochefort, seigneurs de Gometh, de Gournay et de Crécy,
Albéric.
Maison de Montmorency
Famille française, l'une des plus anciennes maisons féodales du royaume, dont le membre le plus illustre fut Anne de Montmorency (1493-1567), connétable de France et favori de François Ier.
1 L'ASCENSION D'UNE FAMILLE
Issue de Bouchard Ier, contemporain de Hugues Capet, cette famille possédait de vastes fiefs en Ile-de-France, couvrant l'ensemble d'un territoire compris entre Montmorency et Saint-Denis. Dès le XIIe siècle, la maison de Montmorency contracta de flatteuses alliances ; ainsi, Matthieu Ier, baron de Montmorency (mort vers 1160), épousa une fille d'Henri Ier d'Angleterre, puis Adélaïde de Savoie, veuve du roi Louis VI le Gros. Son petit-fils, Matthieu II, baron de Montmorency (v. 1174-1230), contribua à la conquête de la Normandie sur les Anglais, et se distingua à la bataille de Bouvines et dans la lutte contre les albigeois. Il fut, en 1218, le premier membre de la famille à recevoir le titre de connétable. Au XIIIe siècle, la famille se divisa en deux branches : les Montmorency et les Montmorency-Laval.
La branche aînée se divisa à son tour en trois tiges, issues de Jean II, mort en 1477. De Jean, sire de Nivelle, déshérité par son père à la suite de son refus de combattre avec ce dernier contre Charles le Téméraire, et établi en Flandre, descendent les comtes de Hornes, dont l'un des représentants fut exécuté avec le comte d'Egmont pour avoir appuyé Guillaume Ier d'Orange-Nassau (le Taciturne) contre les Espagnols. De Louis descendent les familles de Fosseux, de Thury et les Montmorency-Bouteville. François, comte de Montmorency-Bouteville (1600-1627), exécuté sur l'ordre de Richelieu pour avoir enfreint l'édit interdisant le duel, laissa un fils posthume, François Henri (1628-1695), qui prit le titre de duc de Luxembourg après son alliance avec l'héritière de cette maison. L'un des plus grands soldats de son temps, il se distingua pendant la guerre de Hollande, reçut le bâton de maréchal de France et se distingua encore à Fleurus et Steinkerque. Son fils Christian Louis et le neveu de ce dernier, Charles François Frédéric (1702-1764), l'hôte de Jean-Jacques Rousseau au château de Montmorency, furent également maréchaux de France. La dernière tige, issue de Guillaume, conserva la baronnie de Montmorency.
2 ANNE, DUC DE MONTMORENCY
Fils de Guillaume, baron de Montmorency, Anne de Montmorency (1493-1567) fut élevé avec le futur François Ier. Homme de guerre, il s'illustra lors des guerres d'Italie, notamment à Ravenne (1512), à Marignan (1515) et à La Bicoque (1522), où il reçut le titre de maréchal de France. Fait prisonnier avec le roi à la bataille de Pavie en 1525, il fut l'un des négociateurs du traité de Madrid (14 janvier 1526), qui mit fin à la guerre contre Charles Quint. Nommé gouverneur du Languedoc la même année et grand maître du royaume peu après, il vainquit les Impériaux en Provence (1536) et reçut la charge de connétable de France.
Eloigné de la cour à partir de 1541, il rentra en grâce après l'avènement d'Henri II qui, en 1551, érigea la baronnie de Montmorency en duché-pairie. Capturé à la bataille de Saint-Quentin (1557), il fut libéré après la signature du traité du Cateau-Cambrésis, dont il avait été l'un des négociateurs. Ecarté de la faveur royale au profit des Guise pendant l'intermède du règne de François II, il fut rappelé par Catherine de Médicis à l'avènement de Charles IX.
Son intransigeance en matière religieuse et sa haine des protestants motiva son rapprochement avec François Ier de Guise et le maréchal de Saint-André, avec qui il constitua un triumvirat, hostile à la politique d'apaisement voulue par la reine mère. Fait prisonnier en 1562 à la bataille de Dreux, lors de la première guerre de Religion, il succomba aux suites d'une blessure reçue en 1567, lors de la bataille de Saint-Denis où il affrontait Louis Ier, prince de Condé. Grand seigneur fastueux, il fit édifier le château d'Ecouen et fit remanier celui de Chantilly.
3 LES DERNIERS REPRESENTANTS DE LA BRANCHE AINEE
De son mariage avec Henriette de Savoie, Anne de Montmorency avait eu deux fils. L'aîné, François, duc de Montmorency (1530-1579), maréchal de France, se distingua dans le Piémont et dans l'Artois contre les Impériaux. Epoux de Diane de France, fille légitimée d'Henri II, il s'attira, en raison de sa modération vis-à-vis des protestants, l'hostilité des Guise et n'échappa que de justesse au massacre de la Saint-Barthélemy.
Son frère, Henri Ier de Montmorency (1534-1614), porta le titre de comte de Damville jusqu'à la mort de François. Gouverneur du Languedoc à partir de 1563, maréchal de France en 1567, de plus en plus proche des protestants, il devint l'un des chefs du parti des Politiques, opposé à la Ligue et à l'influence espagnole, et combattit avec Henri de Navarre qui, devenu roi sous le nom d'Henri IV, le nomma connétable de France. Son fils, Henri II, duc de Montmorency (1595-1632), filleul d'Henri IV, fut amiral de France à dix-sept ans, vice-roi de la Nouvelle-France et gouverneur du Languedoc. Il participa aux guerres contre les protestants, et battit la flotte de Soubise devant La Rochelle en 1625. Maréchal de France en 1630, il intrigua avec Gaston d'Orléans, frère du roi, qui le convainquit de soulever le Languedoc. Capturé à Castelnaudary par Schomberg (1632), il fut, malgré de nombreuses interventions en sa faveur, notamment celles du pape et de Charles Ier d'Angleterre, condamné à mort et décapité à Toulouse. Avec lui s'éteignit la branche aînée des Montmorency, dont le duché passa à la maison de Condé.
4 LES MONTMORENCY-LAVAL
La branche cadette des Montmorency-Laval donna notamment François de Montmorency-Laval (1623-1708), vicaire apostolique de la Nouvelle-France et premier évêque de Québec, béatifié en 1960, et Mathieu Jean Félicité, duc de Montmorency-Laval (1767-1826), émigré lors de la Révolution française, pair de France en 1815, figure du parti ultra, qui fut ministre des Affaire étrangères dans le gouvernement Villèle (1821-1822) puis gouverneur du duc de Bordeaux
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